Thierry

Consultant senior

 

 

 

 

Ton parcours chez EURODECISION, ça commence comment ?

Au cours de mon stage de fin d’études au sein du e-Lab de Bouygues S.A., j’ai découvert EURODECISION qui était partenaire du projet R&D collaboratif CHIC-2. Sur les conseils des personnes du e-Lab, j’ai postulé chez ce spécialiste des mathématiques décisionnelles.
Je suis donc entré chez EURODECISION comme ingénieur optimisation en juin 1999. Mes premières missions ont consisté à travailler en régie chez notre client Air France sur plusieurs problématiques telles que la matriculation des vols, la planification de la maintenance des avions ou encore l’optimisation du traitement des bagages.

 

Pourrais-tu nous donner des exemples de sujets sur lesquels tu as travaillé ?

Parmi mes projets coups de cœur figure une mission pour Constellium au cours de laquelle j’ai développé un modèle mathématique visant à optimiser le plan d’approvisionnement d’une fonderie d’aluminium. J’ai également beaucoup apprécié un projet pour la DCNS en 2007 et 2008 : pendant 2 ans, je me suis rendu régulièrement à la base de Brest afin de mettre en œuvre un module de planification automatique de tâches pour l’aide à la conception de navires.

Plus récemment, je citerais les missions réalisées en tant qu’expert pour la société BRIDOR, spécialiste de la production industrielle de pains et viennoiseries surgelés. C’est un projet hyper intéressant, à la fois d’un point de vue mathématique car il s’agit d’un joli problème de planification industrielle, et parce qu’au fil du temps une vraie relation de confiance s’est tissée avec ce client. Depuis quelques semaines, je les accompagne d’ailleurs dans le déploiement de notre outil SCOP Capacity Planning dans une usine au Portugal acquise par le groupe en 2023.

 

Aujourd’hui, qu’est-ce qui te motive le plus dans ton poste ?

Intéressé tant par les techniques d’optimisation que par leur application à différents domaines d’expertise métier (RH, Supply Chain, Production…), j’ai la chance de pouvoir combiner ces deux aspects dans le cadre de mon métier d’ingénieur.

Par ailleurs, je trouve qu’en 25 ans EURODECISION a su s’adapter aux besoins du marché tout en restant une structure à taille humaine. Je suis donc particulièrement attaché à cette société que j’ai vu grandir et dans laquelle j’ai pu évoluer.

 

Selon toi, qu’est-ce qui a le plus changé à EURODECISION depuis tes premières missions ?

D’une manière générale, nos normes et nos process de développement ont beaucoup évolué. Alors qu’il y a 20 ans, l’ingénieur était le plus souvent seul à travailler sur son projet sur sa machine, aujourd’hui nous travaillons beaucoup plus en équipe. Or, quand 4 ou 5 personnes (chef de projet, ingénieurs senior et junior, expert IHM…) travaillent sur le même code, il est nécessaire d’avoir un outil pour gérer les développements, automatiser les tests de non-régression et sécuriser l’historisation du code. Le travail réalisé ces dernières années par notre Direction Technique a permis d’homogénéiser les pratiques, d’automatiser le contrôle de la qualité des projets qui ont ainsi gagné en stabilité et fiabilité.

 

Est-ce qu’il y a un sujet dans lequel tu aimerais t’investir ?

Je pense que, à l’avenir, l’intelligence artificielle va prendre une place de plus en plus importante dans l’aide à la décision. Je constate d’ailleurs que l’IA fait partie des préoccupations grandissantes de nos clients, notamment car ChatGPT l’a mis sur le devant de la scène. Mais pour l’instant cela reste pour eux un grand fourre-tout, et en réalité, les techniques d’optimisation classiques sont en mesure de répondre à la majorité de leurs problématiques. Par exemple, plusieurs cas d’utilisation directe de modèles d’IA d’apprentissage pour faire de l’optimisation ont été présentés lors du congrès ROADEF 2023, événement important pour notre domaine. Mais les résultats étaient encore loin de rivaliser avec les modèles d’optimisation standard.

Je vois plus l’utilité de l’IA d’apprentissage dans des cas où elle pourrait utiliser les données d’une multitude de capteurs pour nous aider à comprendre la logique sous-jacente d’un système complexe. On n’aurait plus besoin de modéliser finement le système, on laisserait l’IA apprendre seule et elle nous indiquerait les paramètres importants pour la prise de décisions. Par ailleurs, on voit se développer des méthodes d’explicabilité appliquées sur ces modèles d’IA, qui nous permettraient de comprendre comment ce « cerveau » construit son raisonnement. En tous cas, je trouve cela passionnant.

 

Quels conseils donnerais-tu à un nouveau collaborateur qui rejoint EURODECISION ?

Je lui dirais qu’il est important de ne pas rester dans sa zone de confort. Notre domaine évolue constamment, il est donc nécessaire de s’ouvrir à des nouveaux sujets (comme l’IA générative ou l’informatique quantique…). Et aussi, qu’il faut toujours garder en tête que nos clients ne sont ni mathématiciens ni informaticiens : nous devons parler leur langage métier, et ça commence souvent par les écouter !

 

J’ai ouïe dire que les maths sont aussi présentes dans ta vie personnelle. Peux-tu nous en dire un peu plus ?

Oui, je suis très impliqué dans la vie de ma commune et je repère régulièrement des sujets d’application pour les mathématiques décisionnelles, mais il s’agit de cas trop petits pour l’échelle d’EURODECISION. J’aimerais un jour prendre le temps de développer des modèles mathématiques pour aider les équipes municipales ou le monde associatif. Par exemple, pour créer des tournées qui associeraient la mise en réseau des médiathèques de la communauté de communes, avec le transport à la demande pour les personnes âgées. Ou encore, ça me démange d’optimiser les plannings de mon club de basket afin de mieux définir les horaires des matchs, l’affectation des arbitres et la disponibilité des salles !

 

Aurais-tu un moment marquant de la vie d’EURODECISION à partager ?

En 2010, pour la Coupe du Monde de Football, j’avais développé un algorithme de pronostics, « LP-Pronos », qui a remporté le concours de pronostics des salariés EURODECISION. Certains collègues, fans de foot, ont encore aujourd’hui du mal à accepter d’avoir été battus par un simple algorithme… A chaque nouvelle Coupe du Monde ou d’Europe, on m’en reparle. D’ailleurs, pour la Coupe de Monde 2022, un de nos experts IA avait développé un nouvel algorithme à base de Machine Learning, mais LP-Pronos a encore gagné !

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